Emprises : Salvatore Minni dévoile l’amour toxique dans un thriller glaçant.

Résumé
” Le ciel commençait à s’obscurcir ; il ne tarderait pas à faire noir. La panique se mit à lui vriller les entrailles. “

Après seulement quelques semaines de relation, Catherine épouse Frédéric malgré les réserves de son entourage. Mais très vite, l’idylle tourne au vinaigre et une facette beaucoup plus sombre émerge derrière le sourire séducteur et les belles paroles. De tortures morales en maltraitances physiques, Frédéric n’a de cesse d’isoler et de détruire à petit feu celle qu’il dit aimer par-dessus tout.
Une fois le confinement déclaré, Catherine, piégée, n’a d’autre choix que de se libérer de ses propres démons pour échapper aux griffes de cet homme.
La chronique
Il suffit parfois d’un regard, d’un souvenir d’adolescence ravivé, d’un sourire bien placé pour que le piège se referme.
Catherine, 31 ans, n’avait rien vu venir. Elle pensait juste retrouver Frédéric, l’ami de son frère, celui qui, des années plus tôt, faisait déjà battre son cœur d’enfant. Elle n’a pas compris que ce qu’elle prenait pour une flamme retrouvée allait devenir un brasier dévorant.
Ils se marient. Trop vite. Trop facilement. Catherine, aveuglée par l’illusion d’un amour romantique, ne perçoit pas encore les signes. Quelques bizarreries, des sautes d’humeur. Rien d’alarmant. De simples bagatelles, pense-t-elle. Mais dès la fête de mariage, l’atmosphère bascule. Les regards deviennent pesants, les gestes contrôlants, les paroles étouffantes.

Frédéric, derrière sa façade impeccable, est un homme dangereux. Un pervers narcissique habile, dissimulateur, qui ne lève jamais la main mais sait où frapper. Là où ça ne se voit pas. Il isole, il érode, il efface. Il s’installe dans la vie de Catherine comme un virus, la dévore lentement, avec méthode, avec délice.
Terrorisée, elle courut s’enfermer dans la salle de bain. Un réflexe. Désormais une habitude.
Emprise – Salvatore Minni – Presse de la cité
Et puis vient le confinement. Plus de collègues, plus d’échappatoires. Le quotidien devient une cellule. Le couple, un huis clos infernal. Frédéric a gagné. Catherine ne parle plus. Elle s’enfonce. Elle nie. Même à sa meilleure amie Valérie, elle répète que tout va bien. Elle camoufle, elle protège, elle s’éteint. Jusqu’à ce que son frère Arthur, alerté par des détails, tente de la ramener à la surface.
Voilà notre Salvatore national publié par un grand éditeur parisien qu’on ne peut ignorer ! Impossible donc que vous ne trouvez pas ce roman ! Qui plus est, ce lauréat du prix Club des lecteur a son nom en grand…très grand, montrant que les petits Belges envahissent les éditeurs français montrant l’importance qu’il porte aux éditions Presse de la cité.
Cependant, il me manque quelques pages aux romans, une sorte d’habillement de certaines scènes… voir certaines idées à implémentés…mais rassurez-vous, cette remarque ne concerne que moi et ne crée aucun manquement à ce roman…On est ici dans un excellent thriller comme seul, notre Salvtore national peut le faire!
Je ne comprends pas les femmes qui restent avec ces types mais qui en plus continuent de les aimer en espérant qu’ils changent.
EMPRISE – SALVATORE MINNI – PRESSE DE LA CITÉ
Dans ce roman , Salvatore Minni ne s’arrête pas à l’histoire d’une femme sous emprise. Il nous tend un piège beaucoup plus large, plus insidieux, plus vertigineux. Emprises, c’est une toile d’araignée littéraire, où chaque fil est tendu avec une maîtrise effrayante. Une toile psychologique tissée dans le silence, la peur, le doute. Et ce n’est pas un hasard si le titre est au pluriel : l’auteur y décline toutes les formes d’assujettissement. Celle, bien sûr, du mari sur sa femme. Mais aussi celle du passé qui façonne nos failles. Celle du secret qui pèse plus lourd que la vérité. Celle, enfin, de l’auteur lui-même sur ses lecteurs, capturés dans un jeu de faux-semblants, de fausses pistes et de vérités fragmentées.
Car Salvatore Minni ne se contente pas de raconter : il orchestre. Il manipule. Il souffle le chaud et le froid. Il ne donne jamais tout, jamais d’un coup. Il distille, il suggère, il égare.
On croit avoir compris, mais non. On pense anticiper, mais on est toujours en retard. Le malaise grandit, insidieux. On tourne les pages avec l’impatience du besoin, mais aussi avec l’appréhension de ce qu’on va y trouver. Emprises n’est pas un roman que l’on lit passivement : on le traverse. Et parfois, il nous traverse aussi.
Sur le trottoir, deux chats se disputaient le territoire…Elle imaginait la scène avec un plaisir sadique, jusqu’à la sanglante victoire du plus fort !
EMPRISE – SALVATORE MINNI – PRESSE DE LA CITÉ
Le texte lui-même agit comme une mise en abyme du thème central : l’emprise. Celle qui ne commence jamais frontalement. Pas de violence au départ. Juste une attention trop appuyée, une jalousie déguisée en amour, une caresse qui semble protectrice mais qui, doucement, devient menotte. On comprend que c’est ainsi que Catherine a glissé, centimètre par centimètre, sans bruit, sans cris. Et l’on comprend aussi pourquoi elle n’a pas fui plus tôt. Ce n’est pas qu’elle était faible. C’est que le piège était invisible, et qu’il était déjà refermé.

Ce roman serre la gorge, oui. Il dérange, profondément. Non pas par goût du choc, mais parce qu’il vise juste. Il met en lumière ce que beaucoup préfèrent ignorer. Et surtout, il humanise. Catherine, c’est n’importe qui. C’est votre sœur, votre collègue, votre amie. C’est cette femme forte en apparence, mais que l’on retrouve vidée, fragmentée, exsangue, parce que personne ne voyait ce qui se jouait derrière les murs.
Ses pas se rapprochèrent et Frédéric revint, s’empara du portable de Catherine et le fracassa contre le mur du salon. Son seul lien avec l’extérieur venait en éclats. Coupée du monde, y compris virtuel.
Emprise – Salvatore Minni – Presse de la cité
Et puis il y a ce final. Ce twist que je ne révélerai pas, bien sûr, mais qui mérite d’être souligné pour sa puissance narrative. Salvatore Minni y prouve une dernière fois son talent à déstabiliser. Il renverse encore la table. Il éclaire les zones d’ombre d’un autre angle. Et dans ce retournement, il oblige le lecteur à se regarder en face. À reconnaître qu’il s’est fait manipuler, lui aussi. Et que dans cette histoire, personne n’est parfaitement pur. Personne n’est tout à fait coupable. Ni tout à fait innocent.
C’est cette nuance, cette complexité, qui fait la force de Emprises. Ce roman n’offre pas de répit, mais il offre une vérité. Une vérité glaçante, dérangeante, mais nécessaire. Parce qu’il faut le dire, le montrer, le lire : l’emprise ne tue pas toujours avec les poings. Parfois, elle tue avec des mots doux. Et c’est là qu’elle est la plus dangereuse.
Violence conjugale
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